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Edito Septembre 2020

C’est le retour des élèves… et celui des masques ! Nous attaquons cette rentrée 2020 avec deux objectifs clairement exprimés : scolariser et se protéger.

Nous savons tous que ces deux notions sont importantes mais que la première prime sur la seconde. Il est important pour notre société que nos enfants apprennent, se cultivent, et acquièrent des compétences. Et sauf si vous avez des moyens ou des convictions particulières, seule l’École peut et doit apporter cela à tous les enfants.

Mais cette volonté se bouscule avec la deuxième : se protéger. Cela est allé jusqu’au confinement, l’isolation quasi-totale avec pour seule passerelle le numérique. Nous en avons constaté les défaillances et devrons consolider nos méthodes pour y remédier.

Pour le moment nous réduisons notre exigence de protection à des gestes-barrière maintenant bien connus et dont nous espérons qu’ils seront assez valides pour nous épargner le pire. Notre vigilance devra être de tous les instants et certains de nos projets risquent d’en faire les frais. Mais comme au mois de mars, c’est de la qualité de nos défenses que notre salut pourra venir. C’est notre capacité à nous contraindre, à perdre une partie de nos libertés, qui devrait nous assurer l’avenir.

Mais surtout, ces conditions d’enseignement contraint, souvent déplaisantes, un peu déshumanisées, contraire au plaisir que nous avons de nous adresser aux enfants, doivent perdurer le moins longtemps possible. Nous attendons tous de pouvoir nous adresser plus individuellement aux élèves, d’échanger des sourires avec eux, une part de complicité…et d’être certain de les reconnaitre à coup sûr !

Nous avons donc besoin de patience mais aussi de soutien. Notre tâche va à nouveau être sous la lampe-torche des médias : nous ne souhaitons pas aller aux fraises, pas plus que nous assoupir dans nos canapés. Nous avons envie de faire notre métier que nous aimons et si nous devons assurer notre premier objectif dans les meilleures conditions, il faut que le second le soit par le plus grand nombre.

Serge Joncour a « tweeté » en avril : « Douter de l’efficacité d’un masque face à un virus à visée respiratoire, c’est discuter de l’utilité d’un parachute dans l’exercice de la chute libre ». Partons de ce constat pour notre deuxième objectif.

Et pour le premier, soyons convaincus, n’en déplaise à certains, que Charles Péguy a raison : « nous faisons le plus beau métier du monde…après celui de parent ».

Didier Milhorat